C'est pour apporter quelques correctifs tant sur le 2è prénom que l'année du décès. En fait par une mauvaise retranscription, TRILLAND Auguste Amédée,  est devenu Amélie. Il est né le 30 juillet 1900  à Lyon de Marius TRILLAND et Claudine SENTA. Engagé volontaire dans la Marine Nationale, il sera l'un des animateurs techniques  de Radio  Brazzaville au Congo, alors capitale de la France Libre  pendant l'occupation de 1939-1945.  De retour d'Afrique, il va  séjourner  à Marseille, dans le 6è  arr. rue de Rome, où il décède  en Juillet 1974. Son unique fils est né hors mariage au Congo en 1946, et qui porte le double nom de SANGOU-TRILLAND.

En fait du premier nom -Sangou-, ici, ce n'est pas celui de la mère. Comme souvent en Afrique subsaharienne, ce nom qui précède celui du pater, est un symbole événementiel. Jusqu'à ses 46 ans, Auguste n'avait toujours pas d'enfant, malgré son désir. C'est l'acte extra conjugal qui va combler cette attente, malgré les remous que celà va provoquer dans son ménage et dans la communauté coloniale locale, à Brazzaville (Congo). Ainsi le nom de Sangou, qui est d'ailleurs déformé, à cause de sa prononciation assez difficile pour les non-Kongos sera, comme on dit, francisé. Et qui perd de facto son sens intrésèque. Ce nom devrait s'écrire: N'TSANGOU, qui veut dire les (bonnes) nouvelles, ou/et la gloire. A l'origine donc, ce double nom devait s'écrire: N'TSANGOU-za-TRILLAND, qui veut  dire la GLOIRE de TRILLAND, la naissance d'un enfant étant considéré comme l'événement qui consacre le mieux un homme. Si l'heureux père a évité d'en faire un problème face à une mère, décidée  à comémorer de cette manière la naissance tant attendu de l'enfant Jean-Claude, l'administration coloniale imposera une phonétique plus simple -pour elle-même d'abord. La naissance de ce metis, vaudra bien des tracasseries au jeune père qui devient la honte de la communauté blanche de Brazzaville. Peut-être à cause de celà, Auguste Amédée sera  affecté quelques mois avant la naissance de son unique fils, à Libreville (Gabon), à un millier de kilomètres de Brazzaville. A la naissance, un ami personnel, M. André BAUMARD, resté dans l'ancienne capitale de la France Libre, le préviendra. Cette nouvelle fera prendre à Auguste, le chemin Libreville-Brazzaville, seul en voiturette,  traversant la plus grande forêt africaine: le Mayombe. C'était une première. Il a pu venir admirer son bébé pendant quelques jours, avant de repartir au Gabon. Mais c'est aussi le débuts des tracasseries qui le feront éloigner de son enfant qu'il ne vera plus, jusqu'à sa mort.  A la disparition de son épouse légitime, il reprend les recherches pour retrouver son enfant,  par des moyens discrets - via des connaissances personnelles- qui n'aboutiront pas. D'après quelques informations, on lui avait même fait croire que son enfant était mort... Dans ses dernières années, veuf, selon des témoignages des voisins à Marseille, c'était un homme triste qui a quitté la vie. Un de ses voisins m'avait même posé la question après mon rendez-vous manqué avec mon père, dont j'avais retrouvé les coordonnées pendant mes recherches, pourquoi je n'étais "pas venu plus tôt, ceci l'aurait certainement permis de vivre plus longtemps" (?).