
Inscrit le: 02/05/2017 Messages: 151
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Bonjour,
L’idée me trottait en tête de longue date. Et comme c’était quand même un comble pour quelqu’un dont le patronyme est LOISEAU de ne pas avoir d’arbre, je m’y suis finalement mis il y a une dizaine d’années. Je savais mon père et tous ses ancêtres être Montreuillois, de Montreuil en Seine-Saint-Denis (également appelé Montreuil-sous-Bois, sous le bois de Vincennes, comme Fontenay-sous-Bois). Alors que toutes les Archives Départementales franciliennes diffusaient leur État Civil en ligne (comme la majeure partie des AD de France), on ne pouvait consulter celui du 93 qu’en se rendant aux AD93. Ne pouvant me déplacer, pour remonter l’ascendance de cette branche paternelle (faisant en parallèle ma branche maternelle et la généalogie de ma femme en ligne), je profitais d’abord des services municipaux en ligne pour demander des actes d’État Civil de moins de 100 ans, puis de services d’entr’aides généalogiques pour demander la numérisation d’actes aux AD ou ceux des archives municipales pour des actes de plus de 100 ans. Ce fut long et ardu (il me fallait attendre de recevoir la numérisation de l’acte, parfois copie papier par voie postale, pour pouvoir tirer des conclusions sûres, et beaucoup de pères, d’oncles, de fils et de petits-fils portaient le même prénom). Mais après « quelque temps » (quelques années…), je remontais à Antoine LOISEAU (Sosa 256, ascendant au 8ème degré, père d’Antoine, grand-père de Louis Antoine – prénommé Antoine donc – et arrière-grand-père d’Antoine…). Son acte de mariage de janvier 1739, indiquait qu’il était de la paroisse d’Auteuil diocèse de Chartres. Auteuil n’évoquant rien d’autre pour moi qu’une porte du périphérique parisien et la commune limitrophe éponyme, appartenant a priori au diocèse de Paris, j’allais voir le WikiGenWeb de FranceGenWeb pour consulter la liste des paroisses appartenant à l’ancien diocèse de Chartres. Bien que résidant dans les Yvelines depuis bientôt 40 ans (pour des raisons professionnelles, mon père et sa famille – je n’avais pas l’âge de choisir autre chose que chocolat ou pas au p’tit dej et ai donc suivi – s’est installé au Chesnay, à côté de Versailles), j’ignorais qu’Auteuil était dans le département. Je ne suis pas remonté beaucoup plus haut, les archives pour Auteuil sont lacunaires pour le 17ème siècle et pas lisibles pour moi avant 1682. Le plus vieux couple est Marin LOISEAU et Margueritte LEGUAY, les grands-parents d’Antoine. Ils ont eu quatre enfants, trois d’entre eux sont restés à Auteuil et l’un d’eux, Pierre, s’est installé à Saint-Germain-en-Laye, y a eu des enfants et y est mort. Les filles d’un de ceux restés à Auteuil se sont mariées à Versailles, y ont eu des enfants. Un autre fils, Marin, a eu au moins sept enfants avec Marie GIBOUST. Deux, Antoine et Louis, sont allés vers Vincennes (je présume que c’était pour y exercer leur profession de vigneron). Antoine s’est installé à Montreuil (Montreuil-sous-Bois), et Louis s’est installé à Fontenay-sous-Bois pour ensuite aller s’installer à Paris.
Voilà donc pourquoi je me suis lancé dans des recherches généalogiques. Et puis j’ai l’impression d’être Colombo parfois, résolvant une énigme (qui en fait n’interpelle et n’intrigue que moi ), et ça me fait voyager (ce que je ne peux plus faire, une maladie génétique tardive – cadeau de mes 40 ans – me privant de ma mobilité).
En plus, c’est sur le principe relativement simple, jusqu’à 1792. Sur le principe uniquement, précaution oratoire nécessaire : il peut toujours y avoir des difficultés liées à sa propre généalogie, comme des racines juives – j’ai de grosses difficultés à remonter à avant 1792 pour la branche maternelle de ma femme -, des racines protestantes – j’ai parfois de grosses difficultés avec ma branche maternelle, puisque les registres des pasteurs n’ont pas toujours été conservés -, des « migrants » allant d’une région à une autre, et parfois des régions très très éloignées – par exemple, ancêtre né en Saône et Loire et marié en Seine Maritime -, ou des familles à l’étranger – vraiment hors de France, ex-colonies incluses ou même certain territoires avec une importante communauté d’expatriés, puisqu’on peut espérer retrouver des traces dans les registres en lige de l’ANOM -.
Pour commencer, le mieux est d’interroger les plus anciens dans sa famille pour remonter le plus haut possible. Sinon, ça peut être plus sûr de demander les actes eux-mêmes. Il suffit de demander son acte de naissance à la mairie de son lieu de naissance (cela peut se faire via le web pour beaucoup de mairies, et pour d’autres il faut envoyer la demande par courrier, voir sur le site https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/N359).
Ensuite on remonte, et quand on arrive aux alentours de 1910, on peut généralement trouver en ligne dans les Archives Départementales du lieu où a été enregistré l’acte, soit les registres eux-mêmes si on connaît la date exacte de l’acte, soit les Tables Décennales pour retrouver la date de l’acte de naissance (acte de °), de mariage (acte de X) ou de décès (acte de +).
Toutes les AD n’ont pas les tables jusqu’à cette date (on devrait pouvoir s’attendre à avoir les tables et les registres jusqu’en 1920, vu que la CNIL autorise la mise en ligne des actes de naissance après 100 ans – ou 75 avec occultation des mentions marginales, mais vu le coût d’une campagne de numérisation, des AD ne vont pas numériser des actes une première fois en occultant les mentions marginales indiquant le mariage ou le décès, puis à nouveau numériser les mêmes registres 25 ans plus tard sans que ces mentions soient cachées -), mais on peut s’appuyer sur d’autres ressources si disponibles, comme les matricules militaires ou les listes électorales pour les hommes (sic), les recensements, les tables de succession (pour un décès et éventuellement des mentions concernant la succession), des registres d’hypothèques, des registres de notaire (parfois disponibles même avant 1792).
Et après, on en arrive aux registres paroissiaux, et là, c’est beaucoup plus fun. Outre la lisibilité des actes, il peut y avoir un souci de langue (qui peut déjà se poser en Alsace au 20ème siècle, mais cet allemand là est lisible pour un germanophone, contrairement à certains actes en Alsace au 18ème siècle) avec des actes en latin ou en allemand, ou de formulation, et surtout de graphologie des patronymes (ça peut être le cas dans les premières années après la Révolution) : par exemple, PERREAU peut d’un acte à un autre devenir PER(R)O(T), PER(R)AU(D).
En tout cas, je dois reconnaître que je m’étais jusque là presque exclusivement intéressé à mon ascendance en ligne directe, et grâce aux suggestions de Filae et à la possibilité d’intégrer directement des couples quand l’acte est recensé dans la base, et les enfants de ce couple, j’ai enrichi la généalogie de mes branches connexes (et aussi celles de mon ascendance directe, puisque même certains actes paroissiaux sont dans la base, ou des dates disponibles dans d’autres arbres du site, et pouvant donc être vérifiées dans les registres des AD).
Voilà, je crois pas avoir dit de bêtises (ou pas trop), si jamais c’est le cas, désolé.
@+ Yan
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